mardi 31 janvier 2017

Mot introductif du conseil municipal du 30 janvier 2017





Mes chers collègues,

La période des fêtes de fin d’année et des vœux de la nouvelle vient de s’achever. Il nous est très agréable de constater que les animations proposées à la population ont à nouveau rencontré un franc succès, preuve que lorsqu’ils le souhaitent et qu’ils y trouvent leur intérêt, les visiteurs savent venir en centre-ville. A nous d’en tirer les conséquences. Je félicite les élus et les agents en charge de ce dossier pour la qualité du travail réalisé.
J’en profite pour vous rappeler que les travaux de CVCV (centre-ville cœur de vie) sont lancés. Après deux années d’étude administrative, normative et budgétaire, nous arrivons enfin à la concrétisation de notre projet de refonte du centre-ville de Marmande. Il me faut vous rappeler pourquoi ces travaux sont justifiés :
·       Concernant la place du marché, plus aucun réseau électrique ou d’adduction d’eau ne fonctionne correctement, au risque de mettre en danger les passants ou les ambulants qui les utilisent, surtout en cas d’orage. Étant responsable de la sécurité publique, c’est un risque que je ne peux courir. Je regrette que les aménagements réalisés il y a moins de vingt ans soient déjà à reprendre. C’est une dépense dont nous nous serions passés.
·       Pour la rue de la république, le problème est très simple : elle ne dispose toujours pas de réseau d’évacuation des eaux de pluie ! Il s’agit là d’un défaut à régler de manière urgente pour éviter aux riverains les inévitables déconvenues de dégâts des eaux qui accompagnent les orages importants.

Une nouvelle importante nous est parvenue vendredi dernier. Le conseil constitutionnel a retoqué les dispositions de la loi Egalité et Citoyenneté relatives à la suppression de la Dotation de Solidarité Urbaine (300.000 € pour Marmande) pour les communes carencées en logement social (ce qui est notre cas). Le conseil a considéré que cette mesure était discriminatoire, qu’elle était contraire au principe de libre administration et communes, et qu’elle représentait une double peine alors que cette dotation a été mise en place justement pour favoriser la construction de logement social. Les sages ont donc été plus « sages » que les députés socialistes « hors sol » qui ne voient pas les conséquences négatives de leurs propositions. Nous voilà donc rassurés sur la construction de notre budget 2017.

Nous avons reçu fin décembre l’annonce d’une subvention de 178.000 € du FISAC dans le cadre de Centre-Ville Cœur de Vie. Je remercie les élus Philippe Labardin et Sylvie De Lamarlière qui ont construit le dossier avec notre manager de commerce, Clémence Joya. Je regrette que certains essayent de s’approprier les fruits du travail des élus marmandais et des agents de notre collectivité, mais nous ne les changerons pas. 

Merci de votre attention, nous allons passer à l’examen de l’ordre du jour.


lundi 2 janvier 2017

Evaluation des risques psycho-sociaux : la collectivité marmandaise au travail !

Les élus de la municipalité de Marmande ont diligenté une enquête sur la prévention des risques psycho-sociaux en milieu professionnel. Au-delà d'une réponse à la règlementation qui impose ce type de questionnement, nous avions décidé depuis plusieurs mois de mettre toutes les conditions en action pour une meilleure compréhension des difficultés au travail que pouvaient rencontrer le personnel municipal. Après la publication de ce rapport dans la presse locale, plusieurs questions se posent :

Pourquoi ce rapport a-t-il été rendu public alors que son processus d'analyse n'a pas été finalisé ?

Ce rapport a été récemment présenté en Commission d'Hygiène et Sécurité. Il devait faire l'objet d'un partage de ressenti entre les élus et les représentants du personnel afin de dégager des actions concrètes pour remédier aux difficultés des uns et des autres. Or, quelques jours après, nous étions interrogés par des journalistes sur des éléments mis insidieusement en exergue en dépit de toute vision globale et impartiale. Avant même que nous n'ayons pu nous mettre autour de la table pour en discuter, certains ont cru bon, en dépit de toute règle, en violation des dispositions du code des collectivités territoriales et afin de tenter de mettre la majorité municipale en difficulté, de "glisser sous la porte" du quotidien local l'intégralité des propos des agents tenus sous le sceau de l'anonymat et dans le cadre d'une promesse de discrétion.

Qui a pu violer ainsi les règles de discrétion et de respect de la parole des agents ?

Personne ne peut le savoir à cette heure, mais ceux qui ont agi ainsi ne sont ni du groupe de la majorité, ni de celui des représentants du personnel qui ont été partie prenante de manière très active dans la réussite de cette enquête.

Ce genre de rapport doit-il rester confidentiel ?

Non certes, sinon il n'y a aucun intérêt à le réaliser. Pourtant, le processus normal d'analyse et de concertation aurait dû être mené à son terme, pour le respect de ceux qui y ont oeuvré et de ceux qui s'y sont livrés. Mais n'oublions pas ceux qui ont refusé de signer la charte de l'élu marmandais en arguant du fait qu'ils n'avaient de compte à rendre qu'aux électeurs, et que toute discrétion sur des dossiers en cours était jugée comme un bâillonnement, et ceux qui se laissent instrumentaliser de manière systématique et grossière par des informations qui n'en sont pas.

Que dit ce rapport ?

Nous en livrerons une analyse exhaustive en temps voulu. Mais en substance, il met en lumière deux grandes leçons : Premièrement, les difficultés au travail que rencontrent les personnels de l'administration communale viennent en premier lieu de l'environnement immédiat des agents. Deuxièmement, que si 20% d'entre eux semblent "en souffrance", cela revient à dire que 80% ne le sont pas, ce qui infirme les propos de l'opposition municipale si prompte à dénoncer notre mauvaise gouvernance humaine !

Il est dommage que certains poursuivent leurs mauvaises manières qui consiste à vouloir jeter l’opprobre systématique sur la majorité municipale. Dans ce domaine en l’occurrence, ils se sont trompés, et on assiste à la fameuse scène de l'arroseur arrosé.

mardi 29 novembre 2016

Marmande se prépare à accueillir une famille de réfugiés

La municipalité, en accord avec la Préfecture, a fait le choix raisonné parce que proportionné à ses capacités d'accueil et de suivi, d'héberger et d'accompagner une famille de réfugiés originaire de Syrie. Elle a pris ses responsabilités en sachant pouvoir les remplir, tant auprès de ses administrés que des bénéficiaires de cet accueil.  Faire preuve d'humanité, c'est aussi veiller à s'en donner les moyens. L'accueil de migrants ou de réfugiés n'est pas qu'un geste de solidarité ou de générosité, c'est un acte de responsabilité. 

En conséquence, la mairie a pris soin d'anticiper et d'organiser la venue de cette famille : Martine Calzavara, élue en charge des affaires sociales, a réuni les associations caritatives pour connaître leurs possibilités d’implication dans cet accueil. Toutes sont partantes. Chacune d'elles devra faire part de sa contribution (meubles, nourritures, interprètes etc) pour cette arrivée qui se déroulera dans les semaines qui viennent dès le feu vert du Haut Commissariat aux Réfugiés de l'ONU.
La municipalité, les associations sollicitées, les quartiers citoyens, tous prendront part à ce qui ne doit être ni une charge, ni même un évènement, mais la promesse d'une ressource. Aider ces réfugiés, c'est un mouvement pour la vie, l'occasion de fédérer nos compétences à des fins utiles et de valoriser ce que nous avons de meilleur. Marmande peut être une chance pour cette famille éprouvée par la guerre et l'exode, or nous oublions trop souvent la chance que nous avons, comme Marmandais, de vivre dans cette ville. Ce que nous avons à offrir nous aide aussi à mesurer ce qui nous est donné de vivre au quotidien.

Pour autant, nous ne devons pas oublier les difficultés qu'affrontent nos concitoyens. Dans la situation actuelle, il est essentiel de veiller à un équilibre garant du vivre ensemble. Personne n'est mis de côté, il n'y a pas à mettre en concurrence la protection de nos concitoyens les plus fragiles et la solidarité avec des réfugiés originaires d'une zone de conflit. C'est un tout.

Marmande doit faire prévaloir, dans cette circonstance, son souci de justice. La générosité ne se divise pas. Sans mettre de côté les nécessités sociales de l'heure, elle saura faire preuve, à son échelle et selon ses moyens, de son aptitude à faire face à une réalité historique (la nécessité d'héberger, de soulager et de rendre leur dignité à des exilés, comme ce fut le cas pour bien d'autres migrants dans notre histoire - espagnols des guerres carlistes au XIXe siècle et de la guerre civile au siècle suivant, juifs traqués par les nazis, italiens fuyant la misère et l'extrémisme, vietnamiens, laotiens, cambodgiens au sortir de la guerre d'Indochine, harkis, pieds-noirs... venus se réfugier dans un pays qui serait un jour le leur. Le Lot-et-Garonne est une terre qui, plus que d'autres, a été peuplée par un grand nombre de migrants depuis deux siècles. Combien, parmi nous, ne sont pas le fruit de migrations plus fréquemment subies que choisies ? Terre de confluence et de brassage, notre département y a forgé son identité. Refuser le présent qui nous appelle et nous oblige, c'est nier notre passé. 

Là encore, Marmande peut montrer l'exemple. Par son sens de l'accueil, par sa mesure, par sa capacité à organiser une action réfléchie et utile, fédératrice et participative. Rien n'est jamais facile dans l'accueil de migrants ou de réfugiés, et pas plus pour eux que pour nous, mais c'est servir la vie et porter une espérance dont tous, nous avons bien besoin pour surmonter nos propres doutes et nos propres peurs.

Nous n'avons pas que le devoir d'accueillir cette famille, nous en avons aussi le pouvoir, et c'est cela qui compte

mardi 8 novembre 2016

Marmande sur TF1 : Un centre-Ville qui souffre mais qui se bat

Chacun connaît la problématique du commerce de centre-ville de Marmande : désaffection relative des clients qui préfèrent la commodité de la périphérie, déséquilibre de l'offre depuis la densification de la zone commerciale à l'Ouest, paupérisation des revenus en relation avec un habitat dégradé, absence de politique urbaine globale depuis des décennies, dégradation des espaces publics.

Mais notre centre-ville présente également des atouts : Des services publics administratifs ou culturels maintenus dans l'intra-boulevards, un poumon vert unique dont une partie constitue un centre de stationnement sans pareil dans la région, un total de 2400 places de stationnement à proximité immédiate (moins de 300m de la place Clemenceau), une zone commerciale qui s'est condensée sur un linéaire qui permet d'y concentrer l'intervention publique. Sans oublier un environnement urbain de qualité qui permettra, après réhabilitation, d'offrir une ville agréable à l'oeil et à l'usage.

Ce constat posé, qu'est ce qui a motivé une chaîne de télévision nationale à venir réaliser un reportage sur les centre-villes de Villeneuve-sur-Lot et Marmande ? Simplement la publication le 20 octobre d'un rapport faisant état des difficultés que rencontrent les commerces dans l'ensemble des villes moyennes qui doivent également affronter les charges de centralité inhérentes à leur situation de capitales de territoires. 

Que dit ce rapport ? 
  1. Que les commerces de centre-ville souffrent ! Je ne veux même pas connaître le coût de ce travail pour arriver à une telle conclusion.
  2. Que les charges de centralité accroissent les difficultés. Nous le savions déjà, mais il est difficile de le faire comprendre aux autres communes.
  3. comme préconisations, 16 pistes de réflexion dont nous avons mis en chantier toutes celles qui dépendent de nos compétences : Engager un manager de commerce, proposer une politique d'accompagnement aux porteurs de projet, requalifier les centres urbains, préparer une politique foncière du commerce, rénover l'habitat, etc. A Marmande, tout a été mis en chantier dans le cadre de Centre-Ville Coeur de Vie (CVCV) mais il s'agit d'une politique de longue haleine dont les résultats positifs viendront après la requalification urbaine et la mise à niveau de l'habitat.
Pour information, la réponse du gouvernement a été le déblocage de ... 1 Million d'€ pour aider les centre-ville du pays, déclenchant une vague de protestation des élus locaux.

Mais quelle est l'évolution réelle des fermetures/ouvertures de commerces à Marmande ces dernières années ? Le tableau ci-dessus vous en dira plus que n'importe quelle argumentation :




2011
2012
2013
2014
2015
Créations/reprises
224
135
128
141
136
Radiations
135
153
124
117
72
Solde annuel
+ 89
-18
+ 4
+ 24
+ 64

Comme vous pouvez le constater, un véritable choc a été subi en 2012, alors que le discours officiel était : "Marmande avance !" Depuis, le redressement se poursuit, lentement, difficilement, et nous comptons beaucoup sur CVCV pour renforcer cette tendance.

Depuis lundi, de nombreux témoignages d'incompréhension voire d'énervement nous parviennent de nombreux commerçants face à cette présentation parcellaire et hors contexte. Personne de la municipalité ou de l'association des commerçants n'a été contacté pour apporter quelque information que ce soit. Comment peut-on dès lors accorder une once d'objectivité à ce reportage de 1 mn 30 sec ? 

J'engage les commerçants à répondre par la vérité de terrain, celle de leur quotidien : Oui la situation est très difficile, depuis des années, mais je les sais suffisamment motivés et professionnels pour apporter la réponse la plus appropriée, et nous serons toujours à leurs côtés.